Une myriade de couleurs

Du rouge. De l’or. Du gris. Du blanc… ou du blond, plutôt. Du bois, de la pierre, de l’acier et du verre. Du velours, des soieries, et mille objets qui font de chaque espace un savant mélange de couleurs.

À Cos d’Estournel, la couleur se fait discrète et présente à la fois. Celle qui accueille le visiteur, d’abord : le blond de la pierre, le roux des toitures, l’ardoise des toits des trois pagodes et l’ocre de la pierre d’Agra qui orne le parvis, au cœur d’une mer de vignes aux couleurs changeantes, du vert tendre du printemps à l’orangé flamboyant de l’automne.

Celle qui entoure le vin, ensuite : un chai fait de boiseries et de verre, où le sombre se mêle à la transparence en autant de nuances qui contrastent avec l’acier des cuves de vinification.

Et la couleur sous toutes ses occurrences, enfin, qui réchauffe les cœurs avant de déguster le vin : des soieries et velours aux tentures et tapis de la Chartreuse et des Pagodes, le foisonnement des couleurs apporte un sentiment de confort incomparable, tout en élégance.

S’il en est une qui domine cependant, ce serait le rouge, à travers toute la profondeur de ses nuances : ce rouge bistre qui se fait discret sur la bouteille mais qui habille chacune des pièces et qui, par petites touches, parfait l’harmonie de l’ensemble.
Le rouge, enfin, comme un miroir du vin : un pourpre, qui à la fougueuse jeunesse ajoute un fascinant mystère, se mue sous la lente marche du temps en un carmin patiné mais éclatant, témoin d’une sagesse patiemment acquise. Un rouge qui n’occulte pas les autres couleurs du vin, celles des odeurs et saveurs qui s’y dévoilent : un kaléidoscope de fruits et d’envoûtantes notes d’épices, évoquant la richesse et la subtilité d’un marché aux mille étals…